Dans le cadre de la lutte contre le choc des savoirs et plus globalement pour un choc des moyens, un plan d’action se construit en intersyndicale dans le 35.
Vous pouvez d’ores et déjà retenir 3 dates :

Jeudi 23 mai : Grève et manifestation (11H30 république)
Vendredi 24 mai : Grève et action (en construction)
Samedi 25 mai : Manifestation (14H Charles de Gaulle)

Le tract/affiche est en rédaction, à venir.

Pour un choc des moyens et des salaires, contre le choc des savoirs et le tri social, amplifions la mobilisation de la maternelle au lycée !

Depuis le mois de janvier, les personnels de l’Éducation se mobilisent pour obtenir les moyens nécessaires à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le « choc des savoirs ». Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale. L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services des personnels. Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause la professionnalité des enseignantes ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social. La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs vœux, aux besoins du bassin d’emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l’École. C’est un renforcement du tri social des élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. C’est de nouveau un plan « social » qui se dessine chez les PLP avec la fermeture des formations considérées comme non insérantes. Les conditions de travail des personnels se dégradent et les travailleurseuses subissent une perte de sens de leur métier : manque d’infirmieres et d’assistantes sociales face aux difficultés de plus en plus criantes de nos élèves, manque d’AED et d’AESH, qui subissent en plus la maltraitance institutionnelle, manque de personnels techniques et administratifs à qui on impose l’expérimentation de nouveaux outils… Ce n’est pas d’un choc des savoirs dont l’Éducation nationale a besoin mais bien d’un choc des moyens et des salaires. L’Éducation nationale ne peut faire l’économie des près de 700 millions d’euros dont veut la priver le gouvernement. À l’image de ce qu’a vécu l’hôpital public, le service public d’Éducation s’enfonce dans une crise sans précédent sous les coups de boutoir des politiques austéritaires et antisociales de ce gouvernement. Les grèves nationales des 1er et 6 février des 8 et 19 mars et du 2 avril ainsi que l’ensemble des actions locales,constitution du collectif éducation 35, grèves, manifestations, rassemblements, réunions publiques, pétitions, « collèges morts », « nuits des écoles et des établissements » ont démontré l’ampleur de la colère des personnels de l’Éducation nationale et permis de convaincre les parents de la dangerosité des groupes de niveaux. C’est en ancrant cette mobilisation dans la durée par exemple, par plusieurs jours de grèves consécutifs, que nous obtiendrons satisfaction des revendications.

Nous soutenons toutes les mobilisations et appelons à s’organiser par l’organisation, d’AG, d’HIS, de tractage, de mobilisations, de réunions, de grèves y compris reconductibles pour la réussite d’une grande mobilisation.