3 mai 2025

Carrière et mutations

Bilan de la campagne 2023-2024 des RDV de carrière

Bilan de la campagne 2023-2024 des RDV de carrière

Le groupe de travail consacré au bilan de la campagne de rendez-vous de carrière (RDVC) 2023-2024 et de la campagne de promotion 2024, s’est tenu jeudi 24 avril 2025 au rectorat. Piloté par Charlotte Ciubucciu, DRH de l’académie et Françoise Dutertre, responsable du dialogue social, il a permis pendant deux heures d’échanger sur les opérations de promotion de carrière de l’ensemble des personnels de l’académie.

Un nombre de rendez-vous de carrière qui continue à baisser

Le rectorat a présenté le bilan des RDVC menées au cours de l’année scolaire 2023-2024. Premier constat, le nombre de collègues éligibles à un rendez-vous de carrière est en diminution constante depuis 2018, que ça soit dans le premier ou le second degré. Conséquence des suppressions de poste dans l’académie et de l’augmentation de l’âge moyen des collègues, le nombre total de rendez-vous de carrière prévus dans l’académie a été divisé par presque deux depuis 2018, passant de 3241 en 2018-2019 à 1663 en 2023-2024 et de 1549 à 835 dans le second degré.

Nous avons questionné le rectorat sur la baisse extrêmement importante du nombre de RDVC au 6e échelon. Sans obtenir de réponse précise de la part du rectorat nous avons pointé le faible nombre de RDVC réalisés dans certains corps au 6e échelon (seulement 58 professeur.es des écoles contre 284 l’année précédente, 44 certifié.es contre 92 en 2022-2023 et 1 seul professeur d’EPS). Nous avons demandé au rectorat de vérifier s’il s’agissait d’une évolution liée aux cohortes concernées ou s’il s’agissait d’erreurs dans le report ou dans l’identification des collègues éligibles au rendez-vous de carrière du 6e échelon.
Nous avons également pointé l’augmentation du nombre de rendez-vous de carrière non réalisés cette année, qui sont passés de 13 à 22 chez les certifié.es et de 1 à 14 chez les agrégé.es. En l’absence de RDVC, un avis « provisoire » est attribué pour l’examen de l’avancement accéléré au 7e et 9e échelon. Pour le passage à la hors-classe, nous avons demandé à ce que les collègues qui n’ont pas eu de RDVC au 9e échelon aient connaissance de l’avis qui sera posé et que ces avis soient communiqués aux organisations syndicales.

Une évolution positive des avis émis et une relative harmonisation entre 1er et 2d degré

L’analyse des avis émis lors des rendez-vous de carrière a mis en évidence une évolution positive, avec une augmentation des avis « excellents ». Tous corps confondus, ceux-ci sont passé de 22,3% des avis en 2019 à 29,8% en 2023-2024, avec en parallèle une baisse des avis « satisfaisants », qui ont été presque divisés par deux sur la même période. Dans le second degré ces avis excellents sont même passés de 23,6% des avis en 2019 à 32,2% en 2023.

Cette évolution est différente selon le rendez-vous de carrière. Dans le second degré, au 6e échelon, la proportion d’avis « excellent » a même légèrement baissé alors que les avis « très satisfaisant » continuaient à augmenter pour représenter environ 60% des avis. On observe par contre une ouverture des avis « excellent » au 8e et au 9e échelon, avec 37,8% d’avis excellent au 9e échelon (contre 27,5% il y a trois ans) et 30,4% au 8e échelon (contre 24% il y a deux ans). On peut rappeler que ces avis ne sont pas contingentés et ne sont pas obligés de correspondre au pourcentage de collègues bénéficiant d’un avancement accéléré au 6e et au 8e échelon.

Fruit du travail de ces GT, mis en place à la demande de la FSU dans l’académie dès 2019 pour que les autorités académiques puissent mesurer les différences d’évaluation existantes entre les corps, ces évolutions positives n’ont néanmoins pas totalement fait disparaître les disparités existantes, notamment entre le premier et le second degré. Si au 9e échelon, les avis émis chez les PE se rapprochent de ceux formulées pour les certifiées (avec 35% d’avis excellent), on observe toujours une surreprésentation des avis « satisfaisant » chez les PE, à tous les rendez-vous de carrière. Ainsi au RDVC du 6e échelon, 52% des PE ont un avis « satisfaisant », contre 29% des certifiées et 7% des agrégées. Au RDV du 8e échelon, c’est 24% des PE, contre 14% des certifiées et 7% des PLP et agrégées. Au 9e échelon, dont l’avis influence le rythme de passage à la hors-classe, c’est 21% des PE qui ont un avis satisfaisant contre 8% des certifiées et 11% des agrégées. Si ces différences d’avis n’ont pas d’effet sur les avancements accélérés d’échelon au 6e et au 8e échelon (puisque ceux-ci concernent 30% des éligibles), l’avis donné au 3e rendez-vous de carrière est lui pérenne et utilisé pour l’avancement à la hors-classe.

La FSU a insisté pour que le rectorat continue à travailler sur ces disparités afin que l’engagement professionnel des collègues soit reconnus et que ces évolutions positives se poursuivent.
Après cet échange, le rectorat a présenté le bilan des promotions 2024 à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, que nous abordons dans un autre article du site.